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Le froid m'engourdit, la lumière de mon écran décolle mes yeux de leurs orbites, mon fauteuil se noue avec les os de mon postérieur et le pied de la table fait parti intégrante de mon entre-jambe. Le craquement de mes doigts claque dans mes oreilles et les derniers rayons de soleils sont en train de disparaître du dernier étage de l'immeuble. Les néons de la pièce se font de plus en plus présents et refroidissent la couleur des classeurs débordants des étagères. Des caisses empilées dans la continuité des murs, me surplombent et cachent les quelques images sous cadre normalement là pour me rendre le lieu plus humain. Je cherche un voisin par la fenêtre en face, et malgré cette transparence qui me permet de les observer, je ne trouve aucune réponse. Le clignotement de la led de l'imprimante rythme mon cerveau qui l'observe comme essayant de déchiffrer le code de ce morse inconnu.

L'heure de mon portable devient la clé de ma libération, je le regarde dans l'attente de la fin de ce compte à rebours beaucoup trop long à mon goût. Et mon esprit continue à voyager à travers la pièce ou plutôt ce lieu de passage où personne ne passe.

 

 

Le 04 octobre 2012

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